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Networking Social : la théorie des 6 degrés de séparation

par | Mis à jour le 27/06/2021 | Publié le 09/01/2015 | LinkedIn | 0 commentaires

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Networking social - théorie des 6 degrés de séparationLe saviez-vous ? Les applications du social networking (réseaux sociaux) apparues sur la toile en 2003 (avec Friendster aux U.S) sont largement inspirées de la théorie des 6 degrés de séparation proposée par Stanley Milgram.

L’origine du networking social

Pourtant, ce dernier a rencontré de multiples écueils pour imposer la possibilité de contact infini. Sociologue improvisé (ce n’était pas le domaine de ses études), il a publié plusieurs ouvrages sur l’interaction entre les individus isolés, mais pourtant sa thèse sera une première fois rejetée par Harvard. Ce n’est qu’en 1960 qu’il sera accueilli par la célèbre université où il conduira des expérimentations qui alimenteront sa théorie des six degrés de séparation.
Elle sera confirmée en 1967 par une équipe de l’université de Columbia.

La théorie des 6 degrés de séparation

Je ne reprendrais ni le lexique, ni les thèses scientifiques dont l’objet est cette théorie, mais je vais tenter une explication simple :
Si on considère que vous avez une quarantaine de contacts et qu’eux-mêmes (1er degré de séparation) ont autant de contacts (2ème degré de séparation) qui ont autant de contacts (3ème degré de séparation) et ainsi de suite jusqu’au 6ème degré de séparation, cela vous permet de contacter 40 puissance 6 (40^6) personnes. Faites le calcul et vous constaterez que vous avez une bonne partie de la planète à portée de main !
Il a fallu attendre Internet pour mettre véritablement en pratique cette théorie et en observer certains détails : si on demande à des individus d’adresser un mail uniquement à l’un de leurs contacts pour tenter de rencontrer une autre personne (qu’ils ne connaissent pas) et que celui-ci fait de même, etc. jusqu’à ce qu’il atteigne l’individu visé, non seulement l’expérience démontre qu’il faut en moyenne entre 5 et 7 intermédiaires de son réseau pour l’atteindre, mais aussi que les expéditeurs auront tendance à s’adresser plutôt à leurs amis (67%), à leur famille (10%), puis aux collègues (9%).
C’est ces principes qui fondent les réseaux sociaux aujourd’hui.

Qu’est-ce que le networking social ?

C’est une application web qui sert de support pour communiquer avec ses connaissances (son réseau) et entrer en contact avec des personnes que l’on ne connait pas personnellement, mais qui sont des contacts de vos connaissances ou encore, avec les contacts des contacts de vos connaissances… On appelle cela aussi la cooptation.
Ce principe a été repris par certains sites de rencontres, de relations professionnelles (Viadeo, LinkedIn). Depuis quelques années, on constate qu’une évolution dans les réseaux sociaux donne lieu à une deuxième génération de ce type de d’applications où l’on classe ses relations par typologie (amis, famille, collègues, connaissances…). L’internaute dévoile ainsi le type de relation qu’il entretient avec chacun des membres de son réseau.
Cette nouveauté que l’on peut découvrir sur Google depuis plusieurs mois, par exemple, peut être source de quiproquos. Par inattention ou par surestimation, vous pouvez qualifier une relation avec un contact qui n’entrevoit pas le lien de votre relation de la même manière…
Facebook utilise aussi ce mode de classification et là, le risque est plutôt de mal choisir qui peut avoir accès à quoi !

Exploiter la théorie des 6 degrés de séparation

Les réseaux sociaux sont des outils puissants pour développer un réseau et atteindre des personnes avec lesquelles il aurait été impossible de rentrer en contact dans la vraie vie. Cependant, c’est aussi à double tranchant. Vous êtes aussi accessible !
Nous l’avons sous-entendu plus haut, les outils des réseaux sociaux (classification des contacts, affichage du profil, confidentialité, etc.) mal utilisés peuvent être source de malentendus, mais pas seulement.
Il faut donc être vigilant sur le paramétrage de la confidentialité de son compte et sur ce qu’on y indique de son parcours, de sa personnalité, de sa vie personnelle et le visuel qu’on utilise pour illustrer sa présentation. Si ces réseaux sociaux sont des outils professionnels, ils peuvent aussi être des outils pour des personnes malintentionnées ou un peu dérangées qui collectent ainsi de multiples informations sur votre vie.
J’en ai fait la triste expérience : un voisin avait collecté tout mon historique et suivait mes participations à des événements. Cette découverte lors d’un échange avec lui m’a fait froid dans le dos. Il avait même pris contact avec certaines personnes de mon entourage ! Dorénavant, ma localisation n’est pas précise, mon profil est largement épuré et je m’inscris aux événements par mail. J’évite d’être sur les photos de l’événement et je refuse l’identification (Facebook).
Et contrairement à ce que vous pourriez croire, cela n’arrive pas qu’aux femmes ! Des proches, chefs d’entreprise ou non, ont aussi connu ce type d’aventure dans un contexte des fois plus agressif ou harcelant.
De même, lors de mon changement d’emploi, j’ai constaté que les recruteurs exploitaient eux aussi les profils visibles et pas toujours dans les Règles de l’Art : prises de contact avec les anciens employeurs ou collègues, étude du réseau avec la qualification des contacts, etc.
Ainsi, il n’y a pas que les enfants qu’il faut éduquer aux dangers du web. S’il faut être visible pour la vie de l’entreprise, à l’instar des VIP, tout ne doit pas vu et su. C’est à vous, comme une star, de maitriser ce qui est publié sur vous et vos activités.

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